Thomas Desmond

Pour moi, leur chef d'œuvre...

Un reportage du magazine "Strip-Tease" à vomir de rire... appréciez la grand-mère qui squatte dans la rue et qui insulte tous les passants en leur foutant des coups de cannes dans leurs "gros culs" !

Ils ont réduit sa femme en charpie. Il s'est barricadé chez lui, et il les attend, avec son fusil. Surtout ne pas dormir, ne jamais s'endormir...

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Résumé de l'épisode précédent : Je vous laisse, faut que j'aille ouvrir... (fin du résumé)''

Je m'élance avec la grâce d'un mousquetaire dans la salle de bain, pour vérifier si une crotte de nez préhistorique ne pend pas au bout de mon nez. Rassuré, je jette deux coups d'œil dans la grande glace qui me montre en pied. Je découvre un homme de taille moyenne, au visage commun, une barbe de quelques jours mangeant tout le bas du visage ovale (comme un œuf de poule ou d'alligator), des yeux bleu pâle protégés par des verres de lunettes couverts de traces de gras floues. Allure mince, torse enrobé d'une chemise informe correctement froissée et jambes couvertes d'un jean aux talons déchirés. Mon regard beurré s'arrête sur les pantoufles, les patins, les chaussons. Horreur. Je cours dans ma chambre pour me chausser d'une paire de chaussures normales, sans gros mickeys obscènes...

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Il fait déjà nuit noire dans mon bureau, je n'ai pas vu l'après-midi passer. Je suis devant mon écran fluorescent et radioactif, l'esprit vidé, javelisé, ma cervelle grumeleuse et liquide comme une purée ratée, et je louche sur la surface blanche où clignote le curseur. Gros cliché de la page blanche, le truc qui n'arrive pas que dans les livres. On est en plein dedans, et c'est chiant. La Page Blanche. Tiens, c'est comme ça que je devrais nommer mon texte. Mais il n'y a pas de texte. L'organe mollasson qui relit mon crâne à mes doigts est stérile. En panne. Y bande mou. Merde.

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